Les rapports de forces internationaux

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Les rapports de forces internationaux
L’histoire de la Transylvanie est comprise, après 1918, dans celle de la Roumanie. Qu’ils s’inscrivent dans la continuité ou qu’ils apparaissent après cette date, les processus économiques, sociaux, politiques et culturels doivent, désormais, être analysés sous l’angle du développement de cette nouvelle entité géopolitique que constitue la Roumanie. Le terme ne recouvre d’ailleurs plus la même région: nous appellerons désormais Transylvanie l’ensemble des territoires rattachés, par le Traité de paix de Trianon, à la Roumanie au détriment de la Hongrie. Il ne s’agit donc plus de la seule Transylvanie historique, mais aussi des territoires situés à l’ouest du Mont Bihar, ainsi que d’une partie du Banat.
Fidèle à la méthode adoptée pour l’ensemble de l’ouvrage, nous tenterons de retracer, dans cette période aussi, l’histoire des trois ethnies qui habitent la Transylvanie, et de présenter les influences réciproques entre elles, ainsi que les traits constants ou variables qui déterminèrent leur coexistence sur le plan économique, social et culturel.
La proximité dans le temps et l’inaccessibilité partielle des documents ne nous permettent pas de brosser un vaste tableau; dans l’état actuel des recherches, nous nous contenterons d’esquisser les grandes tendances du développement sans nous livrer à des analyses détaillées.
Après 1916, la Roumanie choisit l’orientation franco-anglaise; les traités de paix une fois signés, elle s’associa, suivant cette même logique, à la Tchécoslovaquie et à la Yougoslavie qui avaient formé la Petite Entente, pour veiller au maintien du statu quo nouvellement créé en Europe Centrale et Orientale sous la tutelle de la France et de l’Angleterre. La préoccupation première de la politique extérieure du nouvel Etat roumain était d’assurer l’intégrité territoriale. Aussi les différents gouvernements subordonnent-ils à cette idée majeure leur politique intérieure et, dans le cadre de celle-ci, leur attitude à l’égard des minorités nationales. L’URSS ne reconnaît pas les traités de paix et ne renoncera pas un instant à la Bessarabie. De même, la Bulgarie n’accepte pas le rattachement de la Dobroudja méridionale à la Roumanie. La Hongrie, elle, se plie aux dispositions du traité du Trianon, mais ne fait pas mystère de son intention d’en obtenir la révision. Dans un premier temps, les velléités hongroises de réannexer la Transylvanie ne menacent pas directement la Roumanie car elles ne sont, au départ, cautionnées par aucune grande puissance. C’est en 1927 que la politique extérieure hongroise parvient pour la 623première fois à rompre son isolement complet: l’Italie fasciste, mécontente des traités de Paris, prend alors officiellement, pour des raisons tactiques, position en faveur des visées hongroises de redécoupage des frontières. Restée sans conséquence pratique, cette démarche n’en ravive pas moins l’irrédentisme hongrois qui espère voir se modifier, à la suite d’un tournant radical dans les rapports entre puissances en Europe, le statu quo territorial. Cet espoir ne sera que renforcé par l’avènement du fascisme allemand, puisque la politique étrangère hitlérienne réclamera elle aussi la révision des traités de paix.
Ainsi, l’évolution des rapports entre les deux pays, de même que le sort des peuples de la Roumanie et de la Hongrie étaient conditionnés d’avance par le système de paix, lui-même porteur de conflits prévisibles, et par la présence de blocs de puissances en désaccord quant à la politique à suivre dans cette région de l’Europe.

 

 

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