La Transylvanie du Sud

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La Transylvanie du Sud
En Roumanie, quelques jours après l’arbitrage de Vienne, le général Ion Antonescu prend le pouvoir qu’il va exercer, en tant que «conducător», aux côtés de Michel 1er, fils du roi Charles ayant abdiqué, d’abord conjointement avec la Garde de Fer, puis seul, après avoir déjoué la tentative de celle-ci de s’accaparer le pouvoir. Le 22 juin 1941, dans l’espoir d’étendre sa domination 644à la Bessarabie et même aux territoires situés au-delà du Dniestr, et de récupérer le Nord de la Transylvanie, il déclare la guerre à l’URSS. (C’est la raison pour laquelle, dès le début, il envoie au front oriental des forces assez considérables, soit 12 divisions, et le nombre total de celles-ci devait monter à 25 en 1944.) L’Allemagne hitlérienne ne manquera pas de «jouer la carte roumaine», en particulier après l’amorce, en 1942-1943 de la «politique de bascule» hongroise du premier ministre Miklós Kállay qui recherche la conclusion d’une paix séparée. En mars 1944, avant d’occuper la Hongrie qu’il considère désormais comme peu sûre, Hitler dira: «L’Allemagne ne voit plus la nécessité d’être la garante de l’arbitrage de Vienne.»*.
Hitler hatvannyolc tárgyalása (Soixante-huit négociations d’Hitler) 1939-1944, II. Choix et notes par GYÖRGY RÁNKI, Budapest, 1983, 268.
La guerre éprouve durement la population roumaine, et le nationalisme encore attisé par la perte de la Transylvanie du Nord restreint, dans le Sud, l’action des forces progressistes et renforce les positions du fascisme qui déverse sa fureur non seulement sur les Hongrois, mais aussi sur les communistes et les progressistes roumains. Sur la question transylvaine, le fascisme roumain trouve une large audience y compris auprès de certains des anciens partisans de la démocratie bourgeoise et des intellectuels qui voient une injustice dans l’arbitrage de Vienne. Dans ces conditions, il lui est facile de tout mettre au service de la propagande nationaliste, que ce soit dans le domaine de l’éducation, de la presse ou même de la science.
En Transylvanie du Sud les conditions économiques allèrent empirant à la mesure de la participation de la Roumanie à la guerre, mais certaines branches de l’industrie n’en connurent pas moins un développement.
Certes, frappée elle aussi par la guerre, la population roumaine du Sud de la Transylvanie ne voit pourtant pas sa situation économique se dégrader autant que les quelque 500 000 Hongrois qui y sont restés. Nombreux sont ceux qui sont astreints au service de travail obligatoire, d’autres sont internés ou emprisonnés. Leur vie culturelle s’étiole, seule la Société Economique Transylvaine (Erdélyi Gazdasági Egylet) était à même d’offrir un certain cadre organisationnel. Afin d’alléger la pression exercée des deux côtés sur les minorités nationales, les chefs de file de la communauté hongroise: Elemér Gyárfás, Pál Szász et l’évêque Áron Márton tentent désespérément la médiation entre Bucarest et Budapest.
L’arbitrage de Vienne avait laissé sous domination roumaine la majeure partie de la communauté allemande, soit près d’un demi-million de personnes. En novembre 1940, le gouvernement roumain signe un arrangement avec l’Allemagne hitlérienne. Dans ce document, il reconnaît des droits spéciaux, en matière d’activité économique et politique, à la communauté allemande et cède à l’organisation hitlérienne la tutelle des écoles confessionnelles. Voilà tranchée au profit des nazis la lutte interne qui se poursuivait depuis plusieurs années entre les groupes hitlérien et démocratique bourgeois de la minorité allemande; le peu de possibilité sinon d’opposition, du moins de sauvegarde des valeurs morales est limitée à la sphère religieuse, notamment en empêchant l’introduction de nouvelles coutumes païennes. En 1943, les deux pays signent un accord permettant d’enrôler les Allemands de Roumanie dans l’armée du Reich. La Waffen S. S. comptera quelque 60 à 70 000 membres recrutés parmi les Allemands de Roumanie tandis que quinze autres milliers travaillent dans l’appareil de guerre allemand.

 

 

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