Le retournement contre le fascisme

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Le retournement contre le fascisme
Les communistes de Hongrie et de Roumanie rejetaient unanimement l’arbitrage de Vienne, y voyant un obstacle à la lutte commune contre le fascisme et un acte contraire aux intérêts authentiques des peuples hongrois et roumain. Le Parti des communistes de Hongrie avait pris position en ces termes: «Le funeste arbitrage de Vienne a tracé une frontière en plein cœur de la Transylvanie et brisé en deux une entité économique et culturelle séculaire. Le national-socialisme allemand, soutenu par les réactionnaires roumains et hongrois, a privé les deux pays de la liberté et de l’indépendance de sorte que ni ici, ni là-bas, les peuples de Transylvanie ne sont libres.»* Nombre de communistes hongrois de Transylvanie sacrifieront leur vie pour faire accepter cette vérité par la société hongroise. Les partis roumain et hongrois définissent une politique adaptée aux conditions nouvelles et envoient une délégation à Moscou afin de coordonner au niveau international les tâches de la lutte commune. 646Mené en profondeur, leur travail d’organisation et de propagande ne se laisse pas briser par les opérations de ratissage réitérées des autorités hongroises en 1941 et 1943. Le travail d’organisation du Parti de la Paix touche même les milieux bourgeois, et ce notamment après le martyre du persévérant Béla Józsa.
DÁNIEL CSATÁRI, Magyar–román kapcsolatok (Relations hungaro–roumaines), Budapest, 1958, 166-167.
Nulle part la pression en vue d’une paix séparée n’a été aussi forte sur le gouvernement hongrois, ni aussi ouverte qu’en Transylvanie. A partir de 1943, même les caciques du Parti transylvain exercent leur influence dans ce sens. Dès le moment où il apparaît clairement que les puissances fascistes perdront la guerre, les hommes politiques transylvains incitent le gouvernement de Budapest à entamer des négociations. Cependant, la proximité de l’armée allemande, les relations tendues avec les voisins, la peur du communisme et, point non négligeable, la volonté de garder à tout prix la Transylvanie du Nord paralysent l’action. Au moment où, en 1943, le gouvernement hongrois envoie Miklós Bánffy à Bucarest pour négocier avec l’opposition roumaine, il apparaît que ses interlocuteurs n’ignorent plus le jeu infernal où Hitler a entraîné les uns et les autres, mais la méfiance réciproque est trop grande pour qu’une action conjointe contre l’Allemagne hitlérienne puisse être envisagée.
Les communistes auront joué un rôle important dans la préparation de la rupture de la Roumanie avec les belligérants fascistes. En collaborant avec d’autres forces progressistes, ils s’apprêtaient – avec l’aval du roi et de l’opposition bourgeoise – à renverser la dictature fasciste. La sortie de la guerre sera rendue militairement possible par l’avancée de l’armée soviétique qui, en août, perce le front près de Iaşi et marche sur Bucarest. Cette situation favorable est exploitée par le soulèvement de Bucarest du 23 août, qui retourne le roi, son entourage et l’armée roumaine contre les forces allemandes et fait passer la Roumanie dans le camp de la coalition anti-hitlérienne.
Désormais, l’armée roumaine participera, aux côtés de l’armée soviétique, à la libération de la Hongrie et de la Tchécoslovaquie, consentant de notables sacrifices et perdant près de 160 000 hommes (dont plus de 40 000 en Hongrie).

 

 

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