La contre-révolution et le traité de paix de Trianon

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La contre-révolution et le traité de paix de Trianon
Le 4 août, l’armée roumaine entra à Budapest, malgré la désapprobation de l’Entente. Deux jours après, ayant renversé le gouvernement syndical de transition, un cabinet contre-révolutionnaire bourgeois se constitua, qui était sous la surveillance étroite du commandement roumain. Celui-là non plus, ne put se stabiliser et se constituer une force militaire autonome. Lorsque, à la suite de l’ultimatum de la conférence de paix, l’armée roumaine finit par évacuer, à la mi-novembre, Budapest et la région située entre le Danube et la Tisza, «l’armée nationale» de Horthy qui était au début insignifiante et placée sous les auspices des Français, put entrer à Budapest. Ce fut avec ce régime contre-révolutionnaire, hissé au pouvoir par l’Entente, que le traité de paix fut conclu.
La délégation hongroise de paix, arrivée à Paris en janvier 1920 sous la conduite du comte Albert Apponyi, fut invitée par les vainqueurs non pas à des négociations mais à la remise des conditions de paix déjà toutes prêtes. La conférence permit seulement à Apponyi de prononcer un discours sur la situation de la Hongrie et la position du gouvernement hongrois. Son exposé résuma tous les arguments apportés par la commission hongroise pour la préparation de la paix (sous la direction du comte Pál Teleki). Celle-ci chercha à persuader les puissances victorieuses que les frontières tracées ne correspondaient ni au droit à l’autodétermination nationale, ni au principe ethnique, qui d’ailleurs ne pouvait guère être appliqué équitablement dans le bassin des Carpates. La délégation avait insisté sur l’unité économique de l’ancienne Hongrie et l’interdépendance des diverses régions.
En ce qui concernait le problème de la Transylvanie, la délégation hongroise exposa plusieurs propositions selon lesquelles elle aurait pu être soit une province autonome à l’intérieur de la Hongrie, soit un Etat neutre indépendant à la manière de la Suisse. Les droits nationaux auraient été garantis par la formation de trois régions habitées par des ethnies dominantes et d’une quatrième région autonome de langue mixte. Pour terminer, la délégation hongroise demanda l’organisation d’un plébiscite en Transylvanie ainsi que dans les autres territoires litigieux en déclarant que «nous nous soumettons à l’avance au résultat du plébiscite, quel qu’il soit».*
Discours d’Albert Apponyi à la conférence de paix le 16 janvier 1920, in: A magyar béketárgyalások. Jelentés a magyar békeküldöttség működéséről (Les négociations de paix hongroises. Rapport sur l’activité de la délégation de paix hongroise), I, Budapest, 1920, 278.
Toutes les propositions de la délégation hongroise furent rejetées. La lettre de Millerand notifiant le refus reconnut, du moins à mots couverts, certaines injustices du règlement ainsi que la fragilité de celui-ci, qui résidait dans le fait que le moindre changement pouvait rendre caduc le système tout entier.
La frontière hungaro-roumaine fut laissée là où l’avait tracée le compromis des grandes puissances. La Roumanie reçut un peu moins de ce qui lui avait été promis en 1916, mais plus que ce qu’avaient proposé les hommes politiques 621américains et italiens. Le 4 juin 1920, le traité de paix fut signé au château de Trianon. Une superficie de 102 200 kilomètres carrés (outre la Transylvanie historique, la périphérie de la Grande Plaine hongroise), soit 31,7 pour cent de l’ancien territoire de la Hongrie, et 5 257 476 habitants (dont 1 704 851 Hongrois et 559 824 Allemands), 25,2 pour cent de la population de l’ancien pays, passèrent à l’Etat roumain. Une période de l’histoire des peuples de Transylvanie prit alors fin.

620Carte 24. Tracées de frontière proposées et celles adoptées à la conférence de paix de Paris
Le système de paix impérialiste qui portait aussi une grave atteinte à bien des intérêts nationaux, fut condamné non seulement par la bourgeoisie brûlant d’aspirations révisionnistes des pays perdants, mais également refusé par le mouvement communiste international qui, lui, mettait l’accent sur la révolution sociale.
En effet, lorsque les hommes politiques de l’Entente voulurent mettre en place un système plus moderne qui dépasserait les conditions anachroniques de la Monarchie des Habsbourg, ils créèrent, dans le bassin du Danube une tension plus grande que celle qui avait précédé la conflagration mondiale et livré les pays de la région, d’une manière plus absolue qu’auparavant, à la politique d’intérêt des grandes puissances. La Transylvanie, rattachée désormais à un autre Etat subit elle aussi les conséquences de cette nouvelle situation.

 

 

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