Les Hunyadi

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223Les Hunyadi
Si les «nations» transylvaines parvinrent, encore que fort difficilement, à mettre au pas les paysans insuffisamment armés et faciles à duper par de fausses promesses, elles se montrèrent incapables d’enrayer la progression des Turcs. En effet, une armée turco-roumano-serbe réussit à pénétrer, dès 1438, dans le pays en passant par le défilé de la Porte de Fer. Les agresseurs turcs étaient assistés par le voïvode de Valachie, Vlad Dracul, ancien vassal de Sigismond et chevalier de l’ordre du Dragon (qui comptait dans ses rangs la fleur de l’aristocratie hongroise), d’où son nom roumain (dracu = dragon). Obéissant à sa sommation, la ville de Szászsebes se soumit aux Turcs qui emmenèrent alors en captivité la majorité des habitants. Puis ce fut le tour de Szeben qui put résister au siège pendant huit jours. Les envahisseurs se ruèrent alors sur Gyulafehérvár et Küküllővár qui furent sauvagement saccagés. Après deux mois de ravages, les agresseurs quittèrent le pays par le Barcaság avec un butin énorme et plusieurs milliers de prisonniers.
Le roi Albert mourut subitement et son successeur, le Polonais Vladislav Ier, adopta pour objectif primordial la lutte contre les Turcs. Dès 1440, la première année de son règne, il organisa la défense du pays selon des principes entièrement nouveaux, en concentrant notamment en une seule personne l’administration des zones frontalières du Sud, jusqu’alors confiée à plusieurs fonctionnaires. A cette tâche importante, il désigna le ban de Macsó, Miklós Újlaki, et son vieux compagnon d’armes, le ban de Szörény, János Hunyadi. Tout en les maintenant dans leurs titres antérieurs, il les nomma respectivement comes de Temes et voïvode de Transylvanie. La partie ouest de la longue frontière fut placée sous la surveillance de Újlaki, tandis que la partie est devait être protégée par Hunyadi.
Après tant de péripéties, le sort de la Transylvanie se trouva enfin en bonnes mains, d’autant que Hunyadi lui-même était issu de cette région, à laquelle il tenait bien plus que ses prédécesseurs qui étaient presque toujours originaires d’autres régions de la Hongrie. Ce personnage extraordinaire de l’histoire européenne du XVe siècle était né de condition plutôt modeste pour faire ensuite une carrière vertigineuse. D’origine probablement boyarde de Valachie, son père avait servi comme homme d’armes à la cour de Sigismond qui lui octroya comme fief, en 1409, le château et le domaine de Hunyad. János Hunyadi lui-même, que les contemporains tenaient pour le fils naturel de Sigismond, fit son apprentissage militaire au service de magnats hongrois, puis auprès du despote de Serbie et du duc de Milan, avant de devenir lui-même homme d’armes de la Cour. Le roi Albert le nomma à la tête du banat de Szörény, particulièrement exposé aux attaques turques. Vladislav Ier lui confia, en tant que son conseiller le plus intime et son soldat le plus vaillant, la direction de la campagne contre l’Empire ottoman. Ses mérites furent généreusement récompensés par l’attribution de fiefs; puis, à l’issue des négociations de paix avec les Turcs, il reprit, en 1444, au despote de Serbie, Georges Brankovič, ses immenses domaines de Hongrie, ce qui fit de lui le propriétaire d’un ensemble de domaines privés d’une étendue jamais vue jusqu’ici, et qu’on ne verrait plus en Hongrie. Au moment de sa mort, la superficie de ses fiefs représentait 4 millions d’acres (1 acre = 0,52 ha), dont un million en Transylvanie. Mais il n’utilisa, contrairement à bon nombre de ses contemporains, ni les revenus de cette immense fortune, ni le poids militaire et politique des milliers de ses sujets aux seules fins de sa réussite personnelle sur la scène 224publique. Au contraire, il endossa seul, pendant des années, la plus grande partie des coûts de la guerre turque.
Dès 1442, il dut réorganiser la défense de la Transylvanie face à une armée turque qui, commandée par le bey Mezid, réussit à y pénétrer. Bien qu’il perdît d’abord une bataille près de Szentimre, où périt même l’évêque György Lépes, les renforts apportés par Miklós Újlaki lui permirent de provoquer la bataille avec l’ennemi, qui préparait le siège de Szeben, et de complètement l’anéantir. La même année, il dispersa, près de la rivière Ialomita, en Valachie, les forces du beglerbey de Rumélie, Sehabeddin. En 1443, ce fut lui qui lança une attaque et pénétra, après plusieurs batailles victorieuses, jusqu’au Mont Balkan, qu’il fut contraint d’abandonner en raison de conditions climatiques particulièrement rigoureuses. Bien que sa nouvelle campagne, lançèe en 1444, après la violation d’un traité de paix, se soldât par un échec à Varna, où tomba le roi Vladislav lui-même, le danger direct d’une agression turque fut pour longtemps éloigné des frontières hongroises. Héros célébré par toute la chrétienté et idole incontestée des hobereaux hongrois, Hunyadi fut élu gouverneur de Hongrie pour le temps de la minorité du nouveau roi, Ladislas V. Investi d’un pouvoir si étendu, il se fixa comme but de régler définitivement la question turque. Mais, étant donné ses différends avec Brankovič et le comportement ambigu des princes roumains, sa troisième campagne balkanique ne fut guère fructueuse et se solda, en 1448, par une défaite en Serbie, sur le Champ des Merles (Kosovo polje).
Quoique Hunyadi ne pût réaliser ses objectifs plus lointains, les actions qu’il entreprit pour la défense de la Hongrie constituèrent des succès incontestables. En 1456, il dispersa les armées du sultan Mehmet II, le conquérant de Constantinople qui avait mis le siège devant Belgrade. Il recourut à cette fin à la participation massive des paysans croisés, mobilisés par les prêches du franciscain italien Giovanni da Capestrano (plus tard canonisé). C’est en souvenir de cette victoire que, de nos jours encore, les cloches sonnent à midi ce geste symbolique fut, à l’origine, ordonné pour implorer son succès, puis pour sa commémoration. Après cette défaite, les Turcs renoncèrent, pendant plusieurs dizaines d’années, à pénétrer sur le territoire hongrois. Mais Hunyadi, au sommet de sa gloire, fut emporté, cette même année, par la peste qui sévissait dans son camp. Sa dépouille fut ensevelie à Gyulafehérvár. Une rivalité opposa alors ses fils et ses adversaires, jaloux de son prestige et de son pouvoir, qui réussirent finalement à faire périr l’aîné, László Hunyadi, sur l’échafaud; mais le cadet, Mathias, fut élu roi en 1458, essentiellement grâce à l’action armée de la noblesse commune et de la multitude de clients rattachés à sa famille.
En Transylvanie, on acueillit avec prudence l’accession au trône du jeune Hunyadi: en effet, lors des consultations des trois «nations», en 1459, l’union fut renouvelée avec une pointe d’hostilité manifestement dirigée contre le roi. En réalité, elle ne visait pas directement Mathias, presque un enfant encore, mais son oncle maternel, Mihály Szilágyi, réputé pour son tempérament violent et son agressivité, qui assumait alors le gouvernement au nom de son neveu. Passant outre l’autonomie saxonne, Szilágyi extorqua au roi une donation relative à la région de Beszterce (nom auquel se rattachait le titre héréditaire de comte, autrefois accordé par Ladislas V à Hunyadi en récompense de son renoncement au poste de gouverneur). Il refusait d’observer les libertés que son prédécesseur avait reconnues aux habitants de Beszterce et les traitait de plus en plus comme ses serfs, ce qui provoqua, en 1458, une révolte. Craignant le déséquilibre politique en Transylvanie, Mathias enleva le pouvoir 225à son oncle et prit personnellement en main le gouvernement de la région; en 1465, il restitua les libertés de Beszterce. Cependant les sentiments d’hostilité ne cessèrent pas pour autant. Les dépenses occasionnées par ses coûteuses campagnes militaires, la rigueur avec laquelle il traitait les aristocrates peu habitués à un pouvoir central fort, créèrent, dans l’ensemble de la province, une atmosphère de contestation.
Une mesure qui heurtait particulièrement les intérêts de la noblesse transylvaine fut celle par laquelle Mathias lui imposa un nouvel impôt qu’il créa pour remplacer le a lucrum camerae», impôt dont elle avait été autrefois exemptée par le roi Louis Ier. En 1467, les mécontents, avec à leur tête Benedek Farnasi Veres, descendant d’un clan ancestral, s’armèrent contre le roi et réussirent à gagner à leur cause le voïvode János Szentgyörgyi avec deux autres co-voïvodes. Des Sicules et des Saxons de rang élevé furent également de la sédition. Intervenant avec rapidité, Mathias réussit à surprendre les insurgés, si bien que le voïvode Szentgyörgyi se hâta de se jeter le premier aux pieds du souverain pour implorer son pardon, tandis qu’une partie des instigateurs de la sédition s’enfuirent à l’étranger. Le châtiment que Mathias infligea alors à la noblesse transylvaine n’était comparable qu’avec les confiscations que Charles-Robert avait jadis effectuées, après la chute du voïvode László Kán. Les insurgés, souvent membres de familles prestigieuses qui avaient depuis des siècles pris racine en Transylvanie, tels les Farnasi Veres, les Suki, les Iklódi, les Kecsezi, les Drági, les Bogáti, les Losonczi Bánffy, les Somkeréki Erdélyi, les Dobokai, les Illyei, les Folti, se trouvèrent, d’un jour à l’autre, complètement démunis. Le roi donna leurs terres à ses parents et fidèles éprouvés et plus particulièrement aux nouveaux voïvodes János Dengelegi Pongrác et Miklós Csupor, ainsi qu’à János Nádasdi Ungor. Si les familles de ceux-ci ne s’étaient pas éteintes par un concours singulier de hasards, la Transylvanie aurait assisté à l’ascension d’une aristocratie toute nouvelle. En fait, les vastes latifundia nouvellement acquis se morcelèrent entre les mains des descendants en ligne féminine, quand ils ne furent pas partiellement rendus, par Mathias, à ceux auxquels il les avait, dans sa première colère, confisqués. Ce fut de cette manière qu’en Transylvanie, les grands latifundia disparurent définitivement. Mais le châtiment atteignit, outre les nobles, les Sicules et les Saxons qui avaient participé à la fronde: il en coûra même la vie au bourgmestre de Szeben. Les Ordres transylvains virent nettement baisser leur influence politique, alors même que le pouvoir du voïvode fut progressivement élargi par le roi. Celui-ci assura également, de façon régulière, à partir du début des années 1460, le poste de comes des Sicules. Il n’y avait que l’autonomie saxonne, justement raffermie à cette époque-là, qui pût modestement contrebalancer ses prérogatives fort élargies. En cette même année de 1467, Mathias lança une expédition armée contre le voïvode de Moldavie, Ştefan, un des instigateurs de la révolte. Malgré le fait que le roi lui-même fût blessé lors d’un affrontement malencontreux et qu’il dût faire reculer ses troupes, le voïvode jugea plus opportun de ne pas le provoquer plus longtemps et de lui prêter serment de vassalité.
Mathias organisa d’une manière efficace la protection de la Transylvanie contre les Turcs. Il y fut dès lors grandement assisté par le même Ştefan, le plus éminent des voïvodes de Moldavie (1457-1504) à qui la postérité devait accorder l’épithète de «Grand» et qui remporta, avec l’assistance militaire des Hongrois, plusieurs victoires sur les Turcs qui s’attaquèrent à son pays. Mathias prêta secours, en outre, au voïvode de Valachie, Vlad, le vaillant mais cruel fils de Vlad Dracul (dont il hérita également du nom de Drăculea), que 226ses adversaires appelaient l’Empaleur (Ţepeş, 1456-1462, 1476) car il faisait exécuter par ce supplice les Turcs ou les boyards pro-turcs tombés entre ses mains. Ayant eu plusieurs différends de nature politique ou commerciale avec les Saxons, il en fit exécuter plusieurs, à la suite de quoi les compatriotes de ceux-ci lui firent une réputation de grande cruauté en faisant circuler des tracts imprimés à travers toute l’Europe et en jetant ainsi les bases des histoires de vampires plus tard rattachées au nom de Dracula.
Pendant tout le règne de Mathias, les Turcs ne lancèrent qu’une seule attaque sérieuse contre la Transylvanie, en 1479. Mais le voïvode István Báthori barra le chemin à l’armée turque principale, à Kenyérmező, dans le comitat de Hunyad, où fut livrée le 13 octobre, la bataille la plus sanglante de l’histoire de la Transylvanie. Grâce à l’intervention de Pál Kinizsi, célèbre «batteur des Turcs» survenu au meilleur moment, une lourde défaite fut infligée aux agresseurs qui s’abstinrent alors d’attaquer la Transylvanie pendant quelque dix ans. Des progrès furent également faits dans la technique de la défense anti-turque. Les villes saxonnes renforcèrent, entre 1387 et 1438, leurs enceintes en les dotant de tours extérieures; quant aux villages du Sud de la Transylvanie, ils transformèrent leurs églises en refuges fortifiés, procédé qui donna naissance à un style architectural spécifiquement transylvain l’église-forteresse gothique.
Suite au danger turc, les kenéz, qui vivaient sur les domaines royaux situés près de la frontière méridionale, devaient assumer leur service armé avec une intensité accrue, ce qui n’était pas sans entraîner certaines conséquences. Dans les comitats de Temes, Krassó et Hunyad, une multitude de kenéz accédèrent à la condition noble et se trouvèrent, vers la fin du XVe siècle, définitivement intégrés dans les rangs de la noblesse hongroise. Ce n’est pas sans raison que l’anoblissement massif des kenéz roumains se rattachait au nom de János Hunyadi, puisque le grand général, ayant été élevé dans leur milieu, savait comprendre les ambitions de cette couche avide d’ascension sociale. Outre ses clients hongrois et sicules (il fut le premier voïvode de Transylvanie à occuper simultanément le poste de comes des Sicules), il admit dans sa suite bon nombre de kenéz roumains, et ce furent précisément ces fidèles intimes qui bénéficièrent plus particulièrement des faveurs de leur puissant protecteur. La brillante carrière que connurent par la suite les familles de kenéz roumains Nádasdi Ungor, Malomvizi Kenderesi, Kendeffy et Csulyi dans le comitat de Hunyad, les Csornai, Bizerei, Mutnoki, Temeseli Dési et Macskási dans le comitat de Szörény, débuta aux côtés de Hunyadi. Sur le seul territoire du comitat de Hunyad, on trouvait, dans la seconde moitié du XVe siècle, des familles roumaines récemment anoblies en nombre égal à celui des petits nobles de n’importe quel comitat hongrois. Tels étaient, par exemple, les descendants des kenéz de la région du château de Hátszeg: les Bajesdi, Barbátvizi, Bári, Brettyei, Csolnokosi, Farkadini, Fejérvizi, Galaci, Karulyosdi, Kernyesti, Klopotivai, Lindzsinai, Livádi, Macesdi, Oncsokfalvi, Osztrói, Pestényi, Ponori, Puji, Riusori, Szacsali, Szentpéterfalvi, Szilvási, Totesdi, Vádi, Várhelyi, Zejkányi avec, parmi eux, des seigneurs terriens qui possédaient plusieurs villages: tels, outre les précités, les clans des Szálláspataki et des Demsusi Muzsina. Tout porte à croire que la mère de Hunyadi était issue de cette dernière famille. On accorda la liberté et des fiefs nobiliaires aux voïvodes de Sebesvár, dans le comitat de Kolozs, ainsi qu’aux ancêtres des familles Meregjói Botos, Kalotai Vajda, Csicsei Vajda et Danki Vajda et, dans le comitat de Fehér, aux Lupsai Kende. Dans la région de Fogaras, le statut juridique de la couche dirigeante avait été établi par les voïvodes de Valachie 227à une époque (dans la seconde moitié du XIVe et au début du XVe siècle) où ce territoire faisait partie de leurs propriétés féodales qu’ils tenaient du roi de Hongrie. En conséquence de quoi, la catégorie sociale, dont la condition correspondait à celle des kenéz, portait ici le nom, d’origine bulgare, de «boyard». Par ailleurs, les boyards de Fogaras atteignirent le même degré de noblesse de service que les kenéz sur les autres domaines de la Couronne, si ce n’est qu’ils devaient davantage servir que ceux-ci; néanmoins, plus d’une de ces familles s’élevèrent au rang de la noblesse nationale, tels les Majláth, qui devaient jouer un rôle si éminent au début des temps modernes.
Bien entendu, ces Roumains anoblis empruntaient aux nobles hongrois non seulement leur statut et leur régime juridique, mais aussi leur système et leurs institutions administratifs, ainsi que leur style de vie. Dans la région de Máramaros, nous l’avons vu, une structure de comitat, réplique exacte du système hongrois, se constitua rapidement, tandis que la juridiction kenézienne des régions de Temesköz se transforma, dans la seconde moitié du XVe siècle, en un tribunal de comitat proprement dit, et que le «krajnik», c’est-à-dire le clerc chargé de préparer et d’exécuter les sentences, devenait progressivement un juge de district. Un processus analogue s’amorça dans la région de Hátszeg. Au XIVe siècle, ce fut encore le gouverneur du château qui convoqua l’assemblée des kenéz et trancha en dernière instance dans les affaires; dans la première moitié du XVe siècle, les kenéz pouvaient déjà se réunir sans lui, rendre des jugements, publier des diplômes, en un mot bénéficier d’une autonomie comparable à celle des nobles. Comme le comitat de Hunyad possédait lui aussi sa noblesse hongroise ancienne et, de ce fait, une cour de justice nobiliaire déjà établie, les Roumains anoblis y rejoignirent celle-ci, tandis que la cour kenézienne cessa progressivement de fonctionner.
Tous les kenéz nobles roumains n’adoptèrent pas la religion catholique: bon nombre des familles de Máramaros restèrent fidèles à la foi orthodoxe. Dans la région de Hátszeg, on construisit, même au XVe siècle, des églises orthodoxes dans le style gothique transylvain, mais décorées de peintures de goût byzantin et d’inscriptions en slavon ecclésiastique; elles avaient généralement pour prêtres les membres des familles keneziennes.
Dans la seconde moitié du XVe siècle, les rois élevèrent bien des Roumains à des postes confidentiels ou à des dignités nationales sans rencontrer aucune réprobation de la part de la noblesse hongroise, qui avait pourtant marqué, dès cette époque, une forte conscience nationale. Mihály Csornai, entre 1447 et 1454, István et Mihály Mutnoki, entre 1467 et 1469, et Péter Macskási, à la fin du siècle, occupèrent le poste de grande responsabilité de ban de Szörény; János Malomvizi Kenderes et Mihály Pestényi, puis Péter Temeslei Dési furent nommés aux fonctions de comes des comitats de Máramaros et de Bereg. János Nádasdi Ungor, dont le père avait jadis appris à János Hunyadi le maniement des armes, comptait parmi les fidèles les plus intimes du roi Mathias; par sa femme, née Lendvai Bánffy, il était lié aux familles aristocrates les plus prestigieuses du pays. Homme de guerre victorieux, il fut également récompensé par l’attribution d’immenses fiefs. On peut citer, à titre de carrière très caractéristique, celle des Csulai, de la région de Hátszeg: cinq des sept fils du kenéz noble Vlad Csulai, dont les biens étaient modestes, furent nommés à des postes très élevés: László Ficsor remplit ceux de ban de Jajca, puis de Szörény; Miklós Kende celui de ban de Sabác; György Móré ceux de ban de Szörény, puis de Belgrade; János Báncsa fut gouverneur du château de Bálványos et Fülöp Móré évêque de Pécs. Ils choisirent leurs épouses dans des familles hongroises de haut rang: les Bethlen, les Haranglábi, les Dóczi.

 

 

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