Prince non appuyé par ses sujets

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Prince non appuyé par ses sujets
Gabriel Báthori ne supporta pas longtemps cet immobilisme imposé. Il n’était pas monté sur le trône pour obéir mais, au contraire, poussé par le désir ardent de régner. Il y parvint en fait d’une manière si fougueuse que cela ne pouvait que déstabiliser son pouvoir.
Il s’entoura de conseillers de toutes sortes. Certains étaient les membres de familles anciennes sur l’avant-scène de la Transylvanie dès le temps des Szapolyai, un autre groupe provenait des familles devenues importantes grâce à l’accès au pouvoir des Báthori. Il y en avait encore d’autres qui s’étaient seulement établis en Transylvanie à l’époque de la guerre d’indépendance de Bocskai. Entre les nouveaux et les anciens, il existait une tension sociale renforcée par les événements d’un passé tout récent. Nombreux étaient les descendants ou proches de l’opposition pro-turque exterminée en 1594. D’autres avaient pris les armes, au cours de la guerre de Quinze ans, pour soutenir les Habsbourg. Certains étaient considérés comme partisans du voïvode Michel. Les quelques années écoulées depuis le début du siècle ne pouvaient faire oublier leur situation d’opposants politiques. En outre, l’entourage de Báthori était aussi divisé par les différences confessionnelles. Il est vrai qu’autour du Prince de religion réformée, gravitaient essentiellement des réformés, mais il y avait également quelques grands seigneurs catholiques. Pendant les périodes calmes, ces différences n’étaient d’aucune gêne, mais dans une situation tendue, c’était la méfiance qui s’installait.
300Le Prince, au lieu de calmer les sentiments, les excitait plutôt par ses actes de donation capricieux, où il n’y avait aucun rapport entre mérite et récompense. Ainsi, au lieu de gagner de nouveaux fidèles avec ses largesses, il augmentait l’animosité à son égard, sans parler de la jalousie provoquée par ses liaisons amoilreuses avec les dames de sa cour.
Il n’était pas plus réfléchi avec les bourgeois; pendant qu’il tint sa cour dans tous les palais des seigneurs, il s’amusa aussi dans les villes. Le jeune Prince, qui n’avait aucune expérience politique, au lieu de taxer les riches de la bourgeoisie des villes, les utilisa pour financer ses fêtes. En fait, au lieu d’appuyer les activités industrielles et commerciales de la bourgeoisie citadine et d’en tirer un bénéfice légal, Báthori se contentait de dépouiller les villes avec la simplicité d’un potentat du Moyen Age.
En raison de son incompétence dans la conduite des affaires, un an après son élection, il était déjà entouré d’une ambiance hostile, quand, éludant les protestations de la Diète, il commença les préparatifs de la campagne militaire contre la Valachie.
Il n’y eut cependant pas encore de guerre puisque Gabriel Báthori en fut empêché par le complot de son entourage politique le plus influent. On ne sait pas depuis combien de temps ils préparaient leur coup contre le Prince. Au printemps de 1610, ils décidèrent de le faire assassiner. Un voyage prévu pour mars semblait être le moment propice. Cependant le meurtrier prit peur à la dernière minute et, quoiqu’il fût entré dans la chambre du Prince, il ne poignarda pas Báthori. Il lui avoua tout. L’hôte de la maison, le chancelier István Kendi, s’enfuit immédiatement, tandis que Boldizsár Korniss, le capitaine suprème des Sicules, qui avait dirigé toute l’action, fut arrêté. On apprit rapidement que les comploteurs n’étaient qu’en fort petit nombre: seuls quelques seigneurs et la maisonnée de Kendi avaient connaissance du complot.
Les contemporains adoptèrent rapidement la version qui donnait, comme justification au complot, la jalousie de mari de Boldizsár Korniss. En réalité, il s’agissait d’une crise interne du pouvoir, mais Báthori ne s’en préoccupa pas. Il se contenta d’organiser une grande mise en scène destinée à faire peur aux mécontents: il fit exécuter publiquement Boldizsár Korniss. Les fidèles, eux, montèrent en grade: le préféré de Báthori, János Imrefi, devint, en remplacement de Kendi, chancelier et Gábor Bethlen fut nommé capitaine suprême des Sicules.
La stupeur causée par le complot manqué ne fut pas de longue durée. Báthori continua, dès décembre, ses préparatifs de guerre. Il occupa Szeben par la ruse, alors qu’il n’avait pas le droit, conformément au privilège des Saxons, d’y rester contre leur volonté. Cette action révolta non seulement les Saxons, mais l’ensemble de l’opinion publique. Même si Báthori avait raison en affirmant que la ville en ruines de Gyulafehérvár n’était pas propre à être le centre de la Principauté, en occupant la plus riche ville saxonne, il lui a fait un tort impardonnable. Puis – malgré l’opposition d’une partie de son entourage –, il entreprit quand même la campagne contre la Valachie. Il partit le lendemain de Noël 1610 et il comptait remporter une victoire éclatante. Mais le voïvode Radu Şerban avait eu vent de son approche et il eut le temps de prendre la fuite. Les troupes transylvaines arrivèrent sans combattre, jusqu’à Tîrgovişte où Gabriel Báthori se fit proclamer prince de Valachie. Ce fut seulement à ce moment-là qu’il commença à négocier l’accord de la Porte.
Il envoya à Constantinople une pompeuse délégation qui devait présenter 301de grandioses projets. En chassant Radu, Báthori prétendait préserver la Valachie pour la Porte. Le stade suivant serait la prise du pouvoir en Pologne. Si la Porte donnait son accord, elle ferait monter sur le trône de Pologne un roi fidèle à l’Empire ottoman. Il est à supposer que Báthori rêvait véritablement de la couronne de Pologne, étant donné que, depuis le règne du roi Etienne, dont il était un parent, tous les princes de Transylvanie étaient attirés par son exemple. Il avait également tenu compte des rapports de force, car Constantinople était justement revenue sur sa politique consistant à maintenir la paix à tout prix.
Ses appréciations comportaient cependant une erreur: certes, la Porte avait repris ses forces, mais elle n’opta pas pour Báthori. Elle lui envoya l’ordre de retourner chez lui et nomma Radu Mihnea nouveau voïvode de Valachie. Il ne resta au Prince qu’à rentrer, après deux mois d’absence, en Transylvanie. II maintint cependant les apparences en laissant à Tîrgovişte Gábor Bethlen avec une petite troupe. C’était à lui de recevoir le nouveau voïvode et de signer un traité avec lui. Après l’investiture de celui-ci, au mois d’avril, Bethlen lui-même retourna au pays.

 

 

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