Gábor Bethlen empêche la guerre d’éclater

Teljes szövegű keresés

Gábor Bethlen empêche la guerre d’éclater
Ce fut à ce moment-là que Bethlen se décida à une entreprise désespérée: le 12 septembre 1612, avec 50 de ses hommes, il partit pour la Turquie. Son départ pouvait en quelque sorte être considéré comme une fuite, étant donné que ses relations avec le Prince s’étaient depuis quelque temps fortement détériorées. Auparavant – probablement parce qu’il avait de bonnes relations à Constantinople –, ses services étaient indispensables à Báthori, tels l’obtention de l’accord de la Porte, pour son acces à la dignité de Prince. Alors que, maintenant, comme l’intention de Báthori était de se séparer des Turcs, il était devenu plutôt gênant. Sa personne gênait le Prince qui le soupçonnait – sans fondements – de collaboration avec les Saxons et aurait préparé son assassinat.
Ce fut une raison fort complexe qui décida Bethlen à fuir et non la crainte pour sa personne: il ne pouvait laisser l’obscur personnage que fut Ghiczy devenir Prince. Lui-même avait servi trois souverains et grimpé tous les échelons qui menaient au pouvoir. Il semblait logique qu’il se considérât comme le plus apte des candidats et commençât ses préparatifs pour prendre le pouvoir.
Pendant ce temps, les événements dans le pays évoluèrent dans le sens de l’alliance avec Vienne. En effet, Báthori, dans une bataille livrée le 15 octobre 1612, avait brisé le mouvement organisé à Brassó. Le juge-maire Weiss 304lui-même tomba et ses hommes, après avoir subi de terribles pertes, s’étaient retirés avec András Ghiczy derrière les murs de la ville. L’autorité du Prince fut renforcée par cette victoire: à la Diète du mois de novembre, il fit proscrire les chefs de l’opposition demeurant dans le pays ou en fuite, Bethlen compris. Puis il fit élire les envoyés devant aller aux négociations de Vienne, mais il céda à la volonté des Ordres en désignant également des ambassadeurs pour la Porte.
Ce furent les envoyés qui commencèrent les premiers leur mission: ils négocièrent dans un premier temps à Vienne puis, à l’occasion de la réunion de la Diète de la Hongrie royale, en avril 1613, l’accord fut ratifié à Pozsony. L’essentiel de cette convention était qu’elle ne reconnaissait pas l’autorité des Turcs sur la Transylvanie. Néanmoins, le Prince n’envisageait pas une rupture définitive car, au moment où il envoyait ses ambassadeurs à Constantinople, il devait déjà être au courant du résultat des pourparlers de Pozsony. Les ambassadeurs arrivèrent à la Porte le 22 mai, mais ils ne purent rien obtenir pour Báthori. Le Grand vizir Nassou ne permit même pas qu’ils remettent leurs présents. En fait, quelques semaines auparavant, le divan avait décidé qu’à la place de Báthori, Bethlen deviendrait Prince de Transylvanie.
Quelque temps après sa fuite, Bethlen avait été mis en rapport avec le redoutable Nassou, par Skander, le pacha de Kanizsa, un des commandants du territoire soumis. C’est que, une fois parti de Transylvanie, Gábor Bethlen avait eu la prévoyance de rendre visite à tous les principaux officiers du territoire turc de la Hongrie. Il était allé à Temesvár, à Buda, puis il avait passé l’hiver à Belgrade, car il savait que les commandants des régions voisines de la Transylvanie y rencontraient les hauts fonctionnaires venus de Constantinople pour discuter de toutes sortes d’affaires. Il put y rencontrer plusieurs personnalités turques importantes. C’était encore de la cour du pacha de Buda qu’il avait écrit une lettre en Hongrie royale, au palatin György Thurzó.
Ce fut donc après ces préliminaires que Bethlen se rendit lui-même à Andrinople, au début du printemps 1613. Le Sultan et le Grand vizir s’y trouvaient aussi. Là, Skander pacha l’introduisit auprès de Nassou qui sera pour longtemps son protecteur très actif.
En mars 1613, la question de son accession à la dignité de Prince fut tranchée par le divan. A la fin d’avril, il reçut les insignes princiers. Plusieurs officiers turcs de haut rang, ainsi que les deux voïvodes roumains, reçurent l’ordre d’aider Gábor Bethlen à occuper le trône.
Le futur Prince quitta Constantinople en août, escorté de l’armée turque sous le commandement de Skander pacha et il arriva en Transylvanie au début d’octobre. Entre-temps, le Ierseptembre, était également arrivé Magyar Oglu Ali pacha accompagné du voïvode Mihnea de Valachie et des troupes de l’avant-garde tartare. Trois semaines plus tard, arriva le khan Guirei escorté du gros de l’armée tartare, et le 3 octobre, ce fut Ali, le pacha de Buda, qui arriva à Gyulafehérvár. Ils étaient environ 80 000 en tout pour remettre la Translyvanie à Gábor Bethlen. Peut-être jamais encore auparavant il n’y avait eu autant de Turcs et de Tartares réunis dans le pays. Le sort de la Principauté était décidé.
Néanmoins, Bethlen et ses compagnons ne voulaient pas renoncer à une élection de Prince en bonne et due forme. Mais la dépendance de la Transylvanie n’en devenait que plus évidente. Skander pacha réunit la Diète. Il n’était encore jamais arrivé qu’un officier turc donnât cet ordre à l’assemblée de la Transylvanie. Pour éviter la guerre dont Skander la menaçait, la Diète obéit. Il lui avait donné un délai de cinq jours pour les élections, ce qui s’avéra 305suffisant: le 23 octobre 1613, Gabriel (Gábor) Bethlen fut élu Prince de Transylvanie.
Le lendemain de l’ultimatum de Skander, la Diète fit ses adieux à Gabriel Báthori, l’ancien Prince, dans une lettre au style solennel, dans laquelle on reprochait au Prince d’avoir lâchement fui l’armée turque et d’avoir voulu rompre avec la Porte, pour évoquer finalement les dangers qui s’accumulaient. On ne pourrait faire face aux armes turques, écrit la lettre. Nous ne savons cependant pas si Báthori, qui se trouvait déjà à Várad, reçut ou non la lettre de renvoi. Quatre jours après les élections, il fut assassiné – les contemporains disaient que c’était une action des haïdouks, payés par Ghiczy.
A la nouvelle de la mort de Báthori, les troupes turques quittèrent le pays. Volant, saccageant, emmenant la population en esclavage, ils partirent et laissèrent derrière eux une terrible désolation prouvant que la Transylvanie était de nouveau assujettie aux Turcs.

 

 

Arcanum Újságok
Arcanum Újságok

Kíváncsi, mit írtak az újságok erről a temáról az elmúlt 250 évben?

Megnézem

Arcanum logo

Az Arcanum Adatbázis Kiadó Magyarország vezető tartalomszolgáltatója, 1989. január elsején kezdte meg működését. A cég kulturális tartalmak nagy tömegű digitalizálásával, adatbázisokba rendezésével és publikálásával foglalkozik.

Rólunk Kapcsolat Sajtószoba

Languages







Arcanum Újságok

Arcanum Újságok
Kíváncsi, mit írtak az újságok erről a temáról az elmúlt 250 évben?

Megnézem