Une politique économique moderne avec des impôts inadaptés

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Une politique économique moderne avec des impôts inadaptés
L’intention du Prince de laisser intacts les rapports sociaux se traduisait notamment dans les particularités du système fiscal de Transylvanie. Dans les autres pays, l’impôt était établi selon la fortune et, au début du XVIIe siècle, les taxes montèrent en flèche. La Transylvanie resta en dehors de ce phénomène. Le montant de l’impôt y resta pratiquement inchangé, car l’impôt d’Etat sur la fortune se pratiquait seulement dans quelques villes, à Kolozsvár par exemple. Les Sicules – indépendamment de leur situation économique –, ne payaient que des impôts exceptionnels, et les serfs payaient par groupes de dix – également sans égard à leur situation économique –, tandis que les Saxons payaient autant que les serfs des domaines seigneuriaux: la somme n’avait rien à voir ni avec le nombre des Saxons ni avec l’importance de leurs biens.
Tout compte fait, Bethlen faisait un sacrifice économique dans l’intérêt de la paix sociale car, avec l’impôt sur la fortune, il aurait pu bien davantage augmenter ses entrées, surtout celles venant des villes saxonnes. Il semble cependant que cela convenait au Prince car ses vassaux ne se plaignaient pas.
Son régime était sans aucun doute plus qu’une monarchie centralisée, car les affaires se traitaient indépendamment des Ordres. Mais cela ne ressemblait pourtant pas à un absolutisme à l’occidentale, car il ne s’était pas créé – le système d’imposition le prouvait bien-une interdépendance entre le pouvoir d’Etat et la bourgeoisie. Il y avait, par contre, à l’Est de l’Elbe, d’autres Etats qui pouvaient être qualifiés d’absolus. Dans ces Etats, les souverains établirent leur pouvoir indépendant des Ordres, non sous une pression sociale, mais pour contrecarrer la menace extérieure.
Bethlen avait donc mis sur pied, en Transylvanie, un absolutisme d’Europe de l’Est. Et il était même le premier dans cette région à avoir dû créer un pouvoir dynamique, propice aux décisions rapides, car il devait sauvegarder une Transylvanie perpétuellement menacée par deux grandes puissances.
Mais il ne resta pas simplement sur la défensive, d’autant moins qu’il n’ignorait pas qu’une alliance internationale se préparait contre l’Empereur, un de ses ennemis. Les antagonismes autour de l’Empire laissaient depuis longtemps prévoir l’éventualité d’une guerre. Le roi de France, Henri IV, avait déjà commencé en 1610 une campagne contre Rodolphe II. Mais son 309assassinat la fit tourner court. Puis, en 1611, il avait fallu renoncer à l’élection du roi de Rome, en raison du différend qui opposait l’Empereur et les princes de l’Empire germanique. En 1613, l’Angleterre se joignit aux ennemis de l’Empereur par suite du mariage d’Elisabeth Stuart avec le prince palatin. Ce fut donc dans ces circonstances que Gabriel Bethlen débuta dans la politique internationale. En 1618, quand les événements de Bohême offraient la possibilité d’intervenir contre l’Empereur, il pouvait déjà prendre sa décision sans avoir à se préoccuper de la situation intérieure.

 

 

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