Les Sicules

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Les Sicules
Les Sicules passèrent le cap du XVIIe siècle en possession de leurs privilèges, ce qui signifiait qu’ils ne payaient pas d’impôt d’Etat régulier. Cela est un fait notable puisque, depuis le milieu du XVIe siècle, les souverains avaient tantôt supprimé, tantôt rétabli cette liberté essentielle des Sicules. L’autre élément de ce privilège fondamental, à savoir le service armé, ne resta que partiellement en vigueur. Cela signifiait qu’au XVIIe siècle, tous les Sicules ne devaient pas obligatoirement fournir un service militaire régulier. Il s’était constitué, parmi eux, une couche pareille à celle des serfs: elle pouvait être dispensée du service militaire en fournissant différents services. Etant donné que les serfs sicules ne payaient pas d’impôt d’Etat régulier, ils n’étaient pas non plus sous le coup de l’administration de l’Etat. L’élite sicule, elle, considérait comme offensant le seul fait de vouloir recenser les serfs en Terre sicule.
Cette situation était sans aucun doute avantageuse pour les serfs sicules, même si, au XVIIe siècle, contrairement à l’époque précédente où tous les membres de la «nation» sicule n’avaient pas à payer l’impôt, ils étaient seuls à payer le cas échéant l’impôt dit «exceptionnel». Cela les désavantageait seulement face aux Sicules libres, tandis que, par rapport à l’ensemble des serfs, ils avaient des charges bien moins considérables. En 1616, par exemple, quand ils durent exceptionnellement payer aux fins du tribut turc, 10 serfs sicules versèrent 11 florins, tandis que les autres serfs 19 florins. Par ailleurs, même jusqu’en 1622, cet impôt n’avait pu être perçu chez les Sicules, car leurs fonctionnaires les défendirent autant qu’ils le pouvaient face au pouvoir d’Etat.
Dans ces conditions, il devint intéressant pour les Sicules d’avoir le statut de serf. Selon un recensement effectué en 1614, 60% des serfs de Marosszék affirmaient avoir accepté ce statut de leur plein gré. Leur choix était motivé, d’après eux, par la peur de la pauvreté, de la famine, de la maladie, du service armé. Il en résulta une situation tout à fait spéciale: tandis que, dans d’autres régions de la Transylvanie, les paysans ne devenaient serfs que sous la contrainte ou attirés par des promesses, le statut de liberté n’était, chez les Sicules guère recherché. En 1622, il y avait déjà environ 20 000 chefs de famille considérés comme serfs. Cela représentait quelque 20% de la paysannerie vivant dans les autres parties de la Principauté.
Le pouvoir princier s’attaqua aux privilèges des Sicules non seulement parce qu’ils permettaient visiblement à un nombre de plus en plus grand d’échapper à l’imposition d’Etat, mais aussi, et surtout, parce que le nombre des Sicules assumant le service militaire ne cessait de diminuer. Outre une armée permanente de 4 à 5 000 hommes, les Sicules représentaient un contingent d’environ 10 000 soldats toujours disponibles et coûtant fort peu.
325La première mesure décidée par Bethlen avait été d’interdire aux Sicules libres, en 1619, de devenir serfs et d’obliger même ceux qui n’avaient endossé la condition servile qu’après 1614 à retourner à l’état de mobilisable. Puis lorsque, malgré tout, on ne parvenait pas à empêcher la désertion des soldats, Bethlen choisit une méthode qui fit ses preuves: à partir de 1623, les serfs sicules étaient astreints à l’impôt régulier.
Après quoi, non seulement le problème resta sans solution, mais les conséquences en devinrent encore plus graves. Les Sicules se mirent à fuir massivement la Terre sicule. En 1638, même la Diète commença à s’inquiéter de l’affaire. Mais on n’avait pas les moyens de retenir les Sicules fugitifs. jusquelà c’étaient leurs privilèges qui les retenaient; les privilèges une fois perdus, l’unité sicule se disloqua rapidement.
En 1636, Georges Ier Rákóczi renonça à la confiscation des biens des Sicules infidèles au profit de l’Etat. Cela ne rendit cependant le service militaire ni plus facile ni plus attirant. En 1648, il fallut menacer les Sicules de la peine capitale pour qu’ils fassent honneur à leur ancien privilège, le service armé. Mais la cruelle loi ne fut pas appliquée car Georges II Rákóczi l’abrogea. De toute façon, il devint clair que le service militaire qui, à l’origine, comptait pour un privilège, constituait désormais un lourd fardeau.
Plutôt que d’user de la force, Georges II Rákóczi tenta d’accorder de nouvelles facilités. L’effet de ses démarches fut détruit par la guerre de 1658 qui entraîna de nouveau la Transylvanie dans le désastre.

 

 

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