Les espérances des hommes politiques du Royaume

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341Les espérances des hommes politiques du Royaume
Ses actions dans les voïvodats valurent un grand respect à Georges II Rákóczi. Sa cour de Gyulafehérvár devint en quelque sorte une plaque tournante pour la diplomatie de l’Europe de l’Est: jour après jour, les envoyés polonais, turcs, tartares, cosaques attendaient à sa porte. Tout le monde scrutait, avec inquiétude, sa réaction au soulèvement des Cosaques en Pologne.
C’étaient les hommes politiques du Royaume qui manifestaient le plus grand intérêt: ils attendaient de Rákóczi qu’il apportât un changement dans le sort du pays. Les mêmes personnes qui avaient autrefois observé avec indifférence, voire avec hostilité, la campagne menée par son père contre le Royaume, mettaient maintenant leur espérance dans le fils. Avec à leur tête, Miklós Esterházy, ils avaient à l’époque refusé la solution transylvaine, car leurs conceptions politique remontant à la guerre de Trente ans, leur faisaient espérer que la maison des Habsbourg, disposant de grandes forces à l’Ouest, délivrerait la Hongrie de la domination turque. Il suffisait d’attendre que la paix revînt dans l’Empire, affirmaient-ils, pour que le souverain pût à nouveau s’occuper des affaires de la Hongrie.
La situation après la paix de Westphalie causa une grande déception. La grande offensive contre les Turcs ne fut pas mise à l’ordre du jour. Mais avant que les espoirs se focalisassent sur Georges II Rákóczi, il se produisit, dans la politique hongroise, un court intermède.
Ce fut Zsigmond, l’autre fils de Georges Ier Rákóczi qui, après 1649, en joua le rôle principal. Zsigmond Rákóczi avait une personnalité attachante et se montrait très réaliste. Lors de la campagne militaire de son père, il s’était déjà rendu compte de ce que Georges Ier Rákóczi n’avait pas compris: avec la revendication de la liberté du culte pour les protestants, on ne pouvait plus rallier les Hongrois à l’idée d’une royauté nationale. Il passa donc outre la question de la religion et commença à établir des relations avec l’aristocratie catholique. Il réussit à gagner à ses idées le parti de Miklós Esterházy lequel, après la mort du palatin, continua à fonctionner sous la direction de Pál Pálffy, lui aussi catholique. Puis, lorsque s’évanouirent les espoirs d’une déclaration de guerre aux Turcs et que la déception fut générale, il se mit à dresser des plans avec ce parti contre la domination des Habsbourg en Hongrie. C’est ainsi que se constitua, autour de Zsigmond Rákóczi, en automne 1651, une union politique qui réussit à surmonter tout conflit religieux. Cette grande entreprise de la politique hongroise du XVIIe siècle avorta en plein milieu des préparatifs, et cela bien que Zsigmond eût même réussi à trouver des alliés occidentaux, car le jeune et talentueux politicien mourut le 4 février 1652.
Ce fut après ce triste événement que Miklós Zrínyi dirigea l’attention de l’opinion politique hongroise vers Georges II Rákóczi. Il remplaça Pálffy, au printemps 1652, à la direction du parti d’opposition et en sa personne, le seigneur le plus prestigieux du Royaume se rangeait désormais aux côtés du Prince de Transylvanie. Tous les ouvrages historiques de l’époque parlaient de son héroïque arrière-grand-père, Miklós Zrínyi qui, en 1566, avait sacrifié la vie, dans Szigetvár assiégé par le Sultan Soliman. Personnage dont des chansons de geste louaient l’héroïsme, symbole de la lutte contre les Turcs, devenu, au XVIIe siècle, l’ancêtre glorieux par excellence pour les patriotes hongrois. Ainsi, par son nom même, Zrínyi, qui se joignit à Georges II Rákóczi, évoquait un passé glorieux. D’autre part, par ses activités, il se rangeait parmi les personnalités les plus respectées de son époque: depuis son 342adolescence, il menait des combats incessants contre les Turcs, écrivit une épopée sur son arrière-grand-père, et commença une activité politique déjà aux côtés d’Esterházy.
Zrínyi semblait être fait pour devenir un chef politique idéal. Il y était pour beaucoup si tout le monde, depuis les grands du Royaume et les nobles de leur entourage jusqu’aux paysans des bourgades et même peut-être à ceux des villages, mettait son espoir dans la personne de Rákóczi, surtout quand, après sa victoire dans les voïvodats roumains, il méditait une éventuelle intervention en Pologne. Au temps de l’expédition militaire en Pologne, Miklós Zrínyi menait une correspondance régulière avec Georges II Rákóczi sur les questions pratiques du Royaume de Hongrie. Tout aurait dû se faire comme au temps de Gabriel Bethlen: le Royaume de Hongrie aurait accepté la même situation de dépendance par rapport à l’Empire ottoman que la Transylvanie.

 

 

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