1. Le nouveau système de domination

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1. Le nouveau système de domination
La paix de Szatmár, signée aussi par la noblesse transylvaine du camp de Rákóczi, donna un nouvel élan au processus, entamé depuis 1690, d’intégration de la Transylvanie dans l’Empire des Habsbourg. En effet, la politique habsbourgeoise entendait, dans cette province comme en Hongrie, réduire l’autonomie nobiliaire des comitats, et dans la première moitié du XVIIIe siècle, elle tenta même à plusieurs reprises d’y installer un régime entièrement militaire.
Au début de la période examinée, la Cour de Vienne considérait la Transylvanie comme un territoire d’intérêt essentiellement militaire, un rempart à l’est, du côté des Turcs. Et elle se servit effectivement, dans les années 1710, de cette région pour mener une nouvelle guerre victorieuse contre l’Empire ottoman affaibli auquel – et ce fut un fait particulièrement important pour la Transylvanie – elle réussit à arracher l’Olténie, partie occidentale de la Valachie, conquête qu’elle devait perdre à nouveau dans la seconde moitié des années 1730.
Il fallait créer en Transylvanie des conditions qui pussent y garantir la stabilité définitive du règne des Habsbourg. En 1723, Charles III fit voter, par un coup de force, la Pragmatica Sanctio (qui assurait aux Habsbourg, à défaut de descendants mâles, la succession du trône également en ligne féminine), loi qui soulevait des problèmes tant constitutionnels que de politique extérieure. En effet, la moitié des grands officiers de la Diète n’étaient même pas présents au vote, ce dont voici la justification officielle: «… quelles gloire et sécurité, quels immenses avantages en découleront pour les citoyens de cette principauté héréditaire et des parties qui lui sont rattachées, et qui constituent . un bastion exposé plus que tout autre à la fureur de l’ennemi juré de toute la chrétienté et qui sont incapables de se défendre par leurs propres moyens, mais qui furent à plusieurs reprises délivrées du lourd joug des Turcs au prix d’énormes efforts et sacrifices et de multiples effusions de sang; quels immenses avantages donc, si elles s’unissent durablement aux pays et provinces héréditaires de sa Majesté Sacrée et si la succession selon le droit d’aînesse y est autorisée pour les deux sexes».*
FERENC TOLDY, A magyar birodalom alaptörvényei (Les lois fondamentales du Royaume de Hongrie), Buda, 1861, 192-195.

Carte 17. La Transylvanie dans l’Empire des Habsbourg, 1815-1847
398Conformément à ces principes et à cette pratique, la Transylvanie fut dotée, à l’intérieur de l’Empire, d’un gouvernement séparé. En 1712-13, le Gubernium fut restitué; de toutes les «dignités capitales» citées dans le Diplôme Léopoldien, seule la charge de gouverneur fut remplie, les affaires militaires et la fiscalité continuaient à échapper au contrôle des Ordres de Transylvanie; la charge de commandant général du pays restait vacante; l’administration était confiée à des spécialistes venus des pays héréditaires, qui assumaient des fonctions aux dénominations diverses relevant toutes de l’autorité de la Chambre Aulique. Le Gubernium, de compétence nationale en matière d’administration et de juridiction, se vit subordonné à la Chancellerie Aulique de Transylvanie qui siégeait à Vienne. Ce n’était pourtant pas dans cette dernière que s’élaboraient les décisions du souverain, mais au Ministerialkonferenz de l’Empire, sur lequel le prince Eugène de Savoie eut, pendant le quart de siècle qui suivit 1711, la haute main. Cet organe préparait pour le souverain des recommandations sur le lieu et la date de la Diète, le choix des participants, le soutien ou le rejet des projets de loi, l’attitude à adopter vis à vis des programmes de réformes et autres affaires politiques du même genre. Tout compte fait, la Chancellerie Aulique de Transylvanie n’était guère plus qu’un organe exécutif.
399De la dépendance turque – ayant souvent été toute théorique – qu’elle avait connue aux XVIe et XVIIe siècles, la Transylvanie passa donc sous celle d’un empire relativement bien organisé, d’une soumission plutôt vague à une intégration rigoureuse.
L’autre solution aurait pu être une action réussie des émigrés rassemblés autour de Rákóczi soutenu par les Turcs, mais qui avait pour évidente contrepartie le retour du pays sous la tutelle ottomane. Des tentatives eurent lieu dans ce sens également. Dans l’été de 1717, les armées turque, tartare et moldave firent pour la première fois irruption en Transylvanie, assistées d’une partie des émigrés qui entouraient Rákóczi, mais cette action n’eut aucune suite politique puisque les troupes turques et moldaves, à l’annonce de la défaite turque de Belgrade, se replièrent à la hâte. La seconde tentative prit place en 1737, lorsque le commandant général des armées impériales lança une déclaration de guerre inattendue et obtint des succès rapides face à un ennemi pris au dépourvu. C’est alors que fut évoqué le projet d’une principauté hongroise-transylvaine placée entre les mains du prince Joseph, fils de François II Rákóczi. L’athnamé que celui-ci reçut des Turcs était pour l’essentiel identique à ceux accordés aux princes de Transylvanie aux XVIe-XVIIe siècles. Mais il s’avéra illusoire d’attacher de trop grands espoirs au nom des Rákóczi: en fait, son appel n’entraîna pas la désertion massive des soldats hongrois servant dans l’armée impériale, comme on l’avait espéré en Transylvanie, car le programme d’un changement politique, visant l’indépendance relative, s’appuyant sur les Turcs, ne parvint pas à se rallier la majorité de la société.

 

 

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