Naissance des centres et des châteaux forts des comitats royaux

Teljes szövegű keresés

Naissance des centres et des châteaux forts des comitats royaux
Le château fort bulgare de Belgrade-Fehérvár, situé sur la rive droite (nordouest) du Maros, fut occupé, lors de la conquête, par les Hongrois, ainsi qu’en témoignent la sépulture équestre hongroise détruite lors de la construction entreprise au début du XIe siècle (elle n’était donc plus visible à cette date), ainsi que les sépultures équestres et à armes, situées autour du château fort.
L’importance de la place forte s’accroît brusquement lorsque, dans le dernier tiers du Xe siècle, le premier gyula de Transylvanie décide d’y établir sa résidence. Vu sa technique byzantine, qui utilise du mortier mélangé à de la poudre de brique, c’est à l’époque des gyula qu’a dû se construire l’église chrétienne ancienne, de forme ronde, autour de laquelle on n’enterrait pas encore de défunts. Le bas peuple ensevelissait ses morts, jusqu’à la fin du Xe siècle, dans le cimetière païen situé au nord-ouest de la forteresse. Le Fehérvár des gyula ne devait pas être une ville très populeuse.
Lorsque Saint Etienne mit fin au pouvoir de son oncle, seigneur de ce territoire, Fehérvár continua à gagner en importance. Ses murs d’enceinte blancs furent sans doute refaits au début du XIe siècle et ils n’eurent pas besoin d’être reconstruits jusqu’à l’invasion des Mongols en 1241. A l’emplacement de l’ancien cimetière «païen» du château, situé en face de la cathédrale actuelle, on éleva, sous le règne d’Etienne, la première église épiscopale à une nef qui a été récemment découverte (à son époque, elle passait, avec une longueur de 19 à 20 m, pour grande). Vers l’est, dans les environs de la Monetaria (Atelier de monnayage), on vit se construire, à partir du deuxième tiers du XIe siècle, un grand nombre de maisons qui couvraient l’ensemble de l’espace situé à l’intérieur de l’enceinte et se succédaient même le long de la route qui conduisait à l’intérieur des murs. C’est sans doute à la suite de l’accroissement du nombre des serviteurs du château fort qu’on eut 163besoin, dès le milieu du XIe siècle, de trois cimetières. Le plus important, le nouveau cimetière du Nord-Ouest, à l’emplacement même de l’ancien cimetière romain, fut utilisé de l’époque d’André Ier à celle de Ladislas Ier. A la fin du siècle, Ladislas Ier et Coloman feront construire la nouvelle église épiscopale à 3 nefs, longue de 38 m (ses fondations ont été gardées dans l’actuelle cathédrale). Dans le même temps, on démolit l’église antérieure. Le monument le plus ancien de la sculpture romane de Transylvanie, le relief hémicyclique représentant un Christ en Majesté qui ornait une des portes de la cathédrale de l’époque de Ladislas et Coloman, a été conservé en tant que fronton intérieur de la porte sud de la cathédrale actuelle qui date du début du XIIIe siècle, et il en existe encore quelques beaux chapitaux. La date du bas-relief de pignon est confirmée par la figure du Christ assis, les bras levés, sur un trône orné de têtes d’animaux, car elle est calquée sur les représentations du roi telles qu’on les voit sur les sceaux royaux de l’époque de Ladislas et de Coloman. A partir du XIIe siècle, les habitants du château étaient tenus de se faire enterrer autour de la nouvelle église épiscopale, même sur l’emplacement de l’église antérieure. Aux XIIe et XIIIe siècles, on éleva d’autres églises avec cimetières autour du château fort.

162Fig. 9. Les châteaux des coures en Transylvanie à l’époque de la fondation de l’Etat
1) Vieux-Kolozsvár et son église rotonde à la fin du XIIes. 2) Vieux-Tordavár 3) Vieux-Hunyadvár 4) Biharvár 5) Dobokavár 6) Küküllővár 7) Sajósárvár

Fig. 10. Les églises de Gyulafehérvár aux Xe-XIIIe siècles 1) Eglise rotonde du dernier tiers du Xe siècle, 2) première église épiscopale construite vers 1009, 3) cathédrale épiscopale de Ladislas Ier et de Coloman, 4) l’actuelle cathédrale construite sous André II
Au témoignage des découvertes archéologiques, le grand ensemble fortifié connu sous le nom de Dobokavár fut élevé dans les premières années du XIe siècle; au cours de ce même siècle, il fut progressivement agrandi et développé en un château de comes. Plusieurs fois saccagé et détruit (à l’époque d’Etienne Ier, avant 1030, puis en 1068 [?] et en 1091), il a vraisemblablement été plusieurs fois reconstruit et élargi; ses remparts en terre et en bois furent remplacés, dès le XIIIe siècle, par des murs en pierres. Une de ses églises existait déjà dans la première moitié du XIe siècle et l’autre était également debout à l’époque de Ladislas Ier. On les remania plusieurs fois et aménagea 164des cimetières autour d’elles. Au XIIe siècle, on éleva une église dans la partie basse du château (Váralja).
L’archéologie n’a pas encore prouvé l’existence de Désvár dès le XIe siècle (un fragment d’épée occidentale témoigne cependant de l’occupation de Dés ou de ses environs au Xe siècle) et on ne connaît pour le moment ni la forteresse ni le cimetière de la haute époque. A la suite de remaniements ultérieurs, il ne reste de Küküllővár, sur la rive gauche du Kis-Küküllő, que des traces sans grand intérêt. Son rempart était constitué d’un fortin de terre et de bois construit en deux temps, avec une banquette de pierre, comme à Vieux-Tordavár et à Sajósárvár. Un vase-bouteille du XIe ou du XIIe siècle, trouvé sur son emplacement, a fait l’objet d’une publication. Il fut détruit par les Mongols le 4 avril 1241.
Plus intéressants sont trois autres représentants des «Sept châteaux forts» qui constituent chacun un exemple classique du développement est-européen du château fort en ville, développement particulier en ce sens que le château fort de l’époque de l’organisation de l’Etat ne se confond jamais avec la ville médiévale née, elle, pour des raisons économiques, à une distance plus ou moins grande du château et qui finit par hériter de son nom.
Vieux-Tordavár a été élevé sur la calotte plate d’une colline surplombant le village actuel de Várfalva. Par ses dimensions, sa forme et sa structure, il est typiquement un château de comes du début du XIe siècle. L’intérieur n’en fut pas fouillé, seuls ses remparts furent à plusieurs endroits découpés. Le cimetière de la population du château, découvert et décrit en 1912, se trouve dans la partie basse, dite Váralja et remonte au tournant des Xe et XIe siècles. Sa partie la plus ancienne présente encore les caractéristiques des cimetières du bas peuple; la partie plus récente avait servi de nécropole aux habitants du château devenus chrétiens entre le règne d’Etienne Ier et de Ladislas Ier. Du temps du roi Ladislas Ier, ce cimetière fut supprimé et, au XIIe siècle, la population du château se vit contrainte d’enterrer ses morts autour de la nouvelle église construite sous Ladislas Ier au pied du château (aujourd’hui église unitarienne). On conserva cette pratique au XIIIe siècle, lorsque le château fort fut abandonné et ses habitants devinrent des villageois. Dans la ville de Vieux-Torda, fondée au XIIe siècle, près de Tordaakna par les mineurs de sel, les cimetières les plus anciens se situaient depuis toujours autour de l’église. Le cimetière de Tündérhegy, près de Torda, qui remonte aux XIe et XIIe siècles, était rattaché au village voisin de Szentmiklós. Les voisins de Torda du côté nord-ouest, les villages Szind (Scinth) et Koppány (Coppan) furent signalés dès 1176.
On a récemment pris les mesures du château partiellement détruit de Hunyadvár aux dimensions de 200 × 70 mètres, qui se trouve sur le promontoire nommé Mont St. Pierre, près du confluent du Cserna et du Zalasd, à 300 mètres du château de Vajdahunyad bâti sur des rochers à la fin du Moyen Age. Hunyadvár, de forme ovale, avait à ses pieds un site habité. Le cimetière des habitants du château, situé au nord de la route conduisant à Rákosd, a été partiellement mis au jour et décrit dans les années 1910. Les sépultures datent d’une période allant du règne d’Etienne Ier jusqu’à la fin du XIe siècle. Les cimetières postérieurs à cette époque ne sont pour le moment pas connus. C’est une monnaie d’Etienne Ier qui permet de dater les débuts d’un cimetière du bas peuple non loin de là, à Zeykfalva.
Le premier Kolozsvár, Coluswar, castrum Clus, qui exista jusqu’en 1241, s’élevait à 2100 m à l’ouest de l’ancienne ville antique. Il semblait d’emblée destiné à être un château de comes et se situait dans un site géographiquement 165idéal, près du gué sur le Kis-Szamos, à un croisement de routes, sur une colline entourée des courbes du Szamos. A en croire les vestiges retirés des maisons à fondations enfouies dans le sol se trouvant à l’intérieur des murs (monnaie d’Etienne Ier, pendentifs de la fin de l’époque de la conquête, etc.) et la présence du rempart de terre du fortin de terre et de poutres primitifs, cette construction date des premières années du XIe siècle. Lors de l’attaque des Pétchénègues, en 1068, l’enceinte et les cabanes (où l’on a retrouvé des monnaies de l’époque du roi Salomon) furent consumées par le feu et le rempart fut plus tard reconstruit et rehaussé. Les dimensions et la construction du mur d’enceinte sont identiques à celles du château de comes, ce qui exclut qu’il ait d’abord été manoir ou ait servi à la protection d’un monastère légendaire de la haute époque. Le cimetière du bas peuple se situait en dehors du château (non décrit) mais, étant donnée la présence du cimetière ouvert à l’intérieur de l’enceinte, on est en droit de conclure à l’existence, après le milieu du XIe siècle, d’une petite église attenante au château. A la fin du XIe siècle, on construisit, dans le château même, le monastère bénédictin dédié à la Vierge et fondé par Ladislas Ier: il fut le premier monastère bénédictin de Transylvanie. Les habitants du château fort enterraient, jusqu’à la fin du XIIe siècle, leurs morts autour de ce couvent (cf. Gyulafehérvár). L’église à trois nefs du monastère fut démolie vers 1190. Pour la remplacer temporairement, on construisit, vers 1200, en partie avec des pierres du monastère une, rotonde à six lobes qui fut en partie démolie au XIIIe siècle, puis en partie intégrée en tant que chapelle au nouveau monastère. La première ville de Kolozsvár disparut avec ses habitants au moment de l’invasion des Mongols et, dès la seconde moitié du XIIIe siècle, on ne la mentionne plus que sous le nom de Colusmonustora (1263-1299). Dans la même période, le monastère fut entouré d’une enceinte carrée.
Aux Xe et XIe siècles, aucune trace de vie n’apparaît sur les ruines de l’antique Napoca; de nombreuses fouilles témoignent de ce que, sur le territoire intérieur de la ville antique, une nouvelle surface s’était constituée au-dessus de la couche de décombres. Le premier signe d’une reprise de la vie au Moyen Age est le cimetière creusé dans les décombres romains, autour d’une église du XIIe siècle, mis au jour sous la place de la Liberté. Le noyau le plus ancien de la ville dans le quartier nord-ouest de l’ancien castrum est Óvár (Ancien château) qui date du début du XIIIe siècle. Le Kolozsvár du XIVe siècle s’étendait sur un territoire nettement plus important que la cité romaine, qui ne pouvait donc plus jouer de rôle dans le développement de la ville. Les découvertes archéologiques les plus anciennes concernant le territoire de Óvár et de la Cité (vases, etc.) remontent aux XIIe et XIIIe siècles.
La grande enceinte extérieure des fortins, de forme hémicyclique, existe vraisemblablement depuis le dernier tiers du XIe siècle. La Porte de Meszes était gardée par Krasznavár (1093: Crasson civitas). Au nord, au confluent des deux Szamos, Kozárvár, avec son rempart rouge, est daté par des tombes des XIe et XIIe siècles. Ce château fort est le premier chaînon du réseau extérieur des forteresses construites après l’invasion des Pétchénèques en 1068. Il est suivi, au nord-est, sur la rive gauche du Sajó, par le fortin de terre et de bois de Sárvár, où l’on a trouvé de précieux mobiliers funéraires des XIe et XIIe siècles. La vallée du Maros était protégée, sur la rive droite, par le petit fortin de terre et de bois au nom inconnu, près de Malomfalva, dont les fouilles ont mis au jour une épée occidentale du XIe siècle, des pendentifs hongrois et des fragments de poterie en majeure partie tardifs (XIe et XIIIe siècles). Dans le Sud-Est, la protection 166du passage sur l’Olt était assurée, dès la fin du XIe, au plus tard au début du XIIe siècle, par l’important fortin de terre et de bois de [Hévíz]-Ugra, dont dépendait une grande agglomération villageoise. Ugravár – le seigneur qui le fit construire et qui lui donna son nom fut peut-être un membre de l’escorte du roi Coloman qui, en 1094, fonda le monastère de Ugra dans le comitat de Bihar – est facile à dater sur la base de riches trouvailles (chaudron en terre cuite, vases, anneaux de tresse, monnaies). A l’emplacement du fortin, on éleva vers 1200 un château fort en pierres aux dimensions modestes. Földvár existe depuis le XIIe siècle au plus tard, comme le point fortifié le plus à l’est sur l’Olt, dont le nom (fortin de terre) rappelait son ancienne forme. Le fortin de terre et de bois découvert sur la rive gauche de l’Olt, sous l’actuel château fort de Fogaras, n’est pas antérieur au XIIe siècle. En revanche, au passage de Cibin-Tchernavoda/Feketevíz, Orlát, fortin de terre et de bois, construit sur un plateau de montagne, est aisément datable grâce à des vases et des fragments de chaudron en terre cuite provenant des XIe et XIIe siècles. Son nom original était peut-être Cibinvár, car Orlát = Váralatt est le nom du village rattaché à un château fort voisin du XIIIe siècle et qui porte le nom de Salgóvár. Enfin, sur le Bas-Danube, non loin de Vieux-Moldova, il y avait le fortin de terre et de bois de Szentlászlóvára qui, au témoignage des fragments de chaudron en terre cuite qu’il a livrés, relevait des constructions de la haute époque et avait sans doute pris le nom de son fondateur (château de Saint-Ladislas). Après l’invasion des Mongols, il fut reconstruit en pierre.
Élevés pour les ducs ou les comes, les châteaux forts de l’Est de la Grande Plaine ont eu un impact sur l’histoire de la Transylvanie car ils furent construits le long des voies fluviales qui en partaient vers l’Ouest.
Le cimetière militaire du Xe siècle permet de rattacher aux constructions de la haute époque l’immense Biharvár (1075: civitas Bichor), sur les rives du ruisseau Kösmő. Exception faite d’un petit fortin de rempart de hauteur modeste de l’âge du bronze appelé «Leányvár», le fortin de terre médiéval n’est pas construit sur des ruines. La terre de son rempart n’a livré que des fragments de vases de l’époque préhistorique. D’autre part, il semble formellement exclu qu’un des plus grands châteaux forts, d’une structure hongroise si caractéristique, fût élevé par la population slave clairsemée de l’Est de la Grande Plaine. Le fortin de terre et de bois deux fois détruit (1068, 1091) a été deux fois reconstruit, ses remparts ont été rehaussés et remplacés, dans le courant du XIIe siècle, par des murs de pierre. Malgré ses larges murailles, le château fort perdit son importance stratégique dès avant l’invasion des Mongols. Aux Xe et XIe siècles, le peuple du château habitait dans des cabanes semi-enterrées, en partie à l’intérieur des remparts et mettait sous terre ses morts depuis l’époque d’André Ier jusqu’au règne d’André II, dans le grand cimetière qui entourait l’église au sud du château. Sur l’église paroissiale, puis épiscopale, se trouvant à l’intérieur du château, on n’a d’autres informations qu’un procès-verbal de fouilles, et sa construction à la haute époque est attestée par une monnaie d’Etienne Ier; plus tard, on enterra les morts autour d’elle. L’importance de Biharvár est actuellement illustrée davantage par les villages et cimetières très peuplés de la région, datant des Xe et XIe siècles, que par le centre même qui a été peu fouillé et n’a fait l’objet d’aucune publication.
A 12 km au sud de Bihar, sur la rive sud du Sebes-Körös, on connaît des villages et cimetières du bas peuple hongrois des Xe et XIe siècles. Ils se situent sur le territoire de la ville moderne de Nagyvárad sans être pour autant ses «ancêtres». Le château fort de (Nagy)Várad, une construction ronde en terre et en poutres ne fut élevé qu’en 1091/92 (1093: Varadynum de Byhor) par 167l’ordre de Ladislas Ie, autour du monastère fondé par lui et qui se transforma peu après en une cathédrale épiscopale à trois nefs, consacrée à la Vierge. Le château fort élevé sur une île du Sebes-Körös fut construit sans antécédents, ses riches matériaux archéologiques remontent au tournant des XIe et XIIe siècles.
On ne sait pour le moment rien de précis sur le château fort de Szatmárvár, construit sur la rive nord du Szamos. En revanche, il est absolument certain que Marosvár, sur la rive sud du Maros, fut, au début du siècle, la «résidence» d’Ajtony, le chef révolté. Les riches sépultures et cimetières du Xe siècle qui se trouvent dans la région permettent de se faire une idée de son importance. La forme du plus ancien fortin de terre et de bois qui, au XIe siècle, reçut le nom de Csanádvár, se distingue encore plus ou moins bien sur le plan exécuté vers 1696 par Luigi Marsigli. En 1699, le château fort fut détruit par des explosifs, puis rasé. A la fin du XVIIe siècle, les ruines des tours de la cathédrale Saint-Georges, proche du bras du Maros qui, au moment de sa construction, entourait également le château vers le Sud, existaient encore. A l’extrémité nord du château, se dressait le monastère bénédictin dédié à la Vierge et fondé par l’évêque Gérard, puis remanié au XIIIe siècle qui, reconstruit en style gothique après 1361, fut également appelée abbaye Saint Gérard, étant donné qu’il renfermait la tombe du saint. A en croire les données topographiques exactes de la Légende majeure de Saint Gérard, il y avait jadis, dans son voisinage, un monastère qui disparut en 1241 sans laisser de traces et portant le nom de Saint Jean-Baptiste dont on ignore aujourd’hui jusqu’à l’emplacement. La petite église trilobée (et non «à sept absides» – le contrefort n’est pas une abside) qui, à la fin de l’époque turque, s’élevait non loin des ruines de la cathédrale et que certains archéologues hongrois et roumains identifient à l’église byzantine d’Ajtony ou même de Hiérotheos, est une petite église typiquement orthodoxe des XVIe et XVIIe siècles. L’actuelle cathédrale de Németcsanád fut construite à l’emplacement de l’église du monastère de la Vierge Bienheureuse, restaurée en 1741 et démolie en 1868. Pendant la démolition, on découvrit, dans l’axe médian du bâtiment, le sarcophage original en pierre de Gérard, qui date du XIe siècle. Des sondages mineurs plus récents ont démontré qu’au même emplacement, se trouvait un site des Xe et XIe siècles directement au-dessus d’un site gépide du VIe siècle. Des fouilles plus approfondies furent effectuées sur l’emplacement du château fort primitif d’Aradvár (Urod/Orod), au nord du Maros, sur une île entourée d’un bras mort de celui-ci. Les historiens sont unanimes à reconnaître qu’il était situé près de Öthalom-Glogovác, à quelque 12 km à l’est de la ville actuelle d’Arad. A en croire les découvertes archéologiques, c’était un fortin en terre et en bois caractéristique, construit au début du XIe siècle, puis remanié et rehaussé. On enterrait les morts autour de son église (non encore fouillée) depuis le roi Pierre (1038-1045) jusqu’au milieu du XIIe siècle – époque après laquelle ce sera le cimetière situé autour de la grande prévôté de Saint Martin qui les accueillera. La population qui habitait dans des maisons situées à l’intérieur du château fort est mentionnée dans une charte de 1177. Vieil-Aradvár fut entièrement détruit pendant l’invasion des Mongols.
En ce qui concerne Temesvár, on ne connaît que son emplacement. Toutefois, les cimetières militaires hongrois des environs et le nom même du château fort prouvent qu’il fut construit aux Xe et XIe siècles. On n’a jusqu’à présent retrouvé que les tombes des habitants du XIe siècle. C’est également au Xe siècle que remonte un fortin à peine fouillé, connu à l’époque árpádienne sous le nom de Földvár (Fortin de terre), dans le finage du village actuel de 168Zimándújfalu. Son riche cimetière fut utilisé du Xe siècle jusqu’à l’époque de Ladislas Ier, puis il fut abandonné, probablement en même temps que le château fort, ce qui expliquerait qu’il n’ait pas reçu d’autre nom. On ne connaît que quelques restes de Zarándvár qui, si on se réfère à son nom, doit être considéré comme une fondation princière du Xe siècle, et qui devint plus tard un château de comes, tandis que du château fort d’Örs(ova)vár (Vieil-Orsova), détruit il y a peu de temps, on ignore à peu près tout.

 

 

Arcanum Újságok
Arcanum Újságok

Kíváncsi, mit írtak az újságok erről a temáról az elmúlt 250 évben?

Megnézem

Arcanum logo

Az Arcanum Adatbázis Kiadó Magyarország vezető tartalomszolgáltatója, 1989. január elsején kezdte meg működését. A cég kulturális tartalmak nagy tömegű digitalizálásával, adatbázisokba rendezésével és publikálásával foglalkozik.

Rólunk Kapcsolat Sajtószoba

Languages







Arcanum Újságok

Arcanum Újságok
Kíváncsi, mit írtak az újságok erről a temáról az elmúlt 250 évben?

Megnézem